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L'Edith Piaf de Joëlle Deniot est
illustrée par 41 encres gouaches et
fusains de
Mireille-Petit-Choubrac
Edith Piaf, la voix le geste l'icône
Esquisse anthropologique* est paru le 28
août 2012 au Livredart Paris. Demandez-le en librairie ou
chez l'auteur.
joelle.deniot@wanadoo.fr
32euros.*La préface de Jacky Réault est
intégralement coéditée sur
www.lestamp.com
Lire, comme
prélude à cette somme d'anthropo-sémiologie de l'art
Images pour une voix, le langage scénique d'Edith Piaf
in J Deniot, J Réault, Espaces, Temps et territoires.
Lestamp-Edition Nantes 2010, disponible sur
www.sociologie-cultures.com .
Ce livre peut-être emprunté
à la Bibliothèque de sociologie et à la Bibliothèque
Universitaire,
Il entre dans les
bibliographie des cours de M1 de
Sociologie de l'art notamment
pour cet article de
J. Deniot, et pour celui de Léonard Delmaire, et du cours -Espaces-temps
des politiques culturelles,
pour l'article de J Réault, Nicolas et
Ségolène 2007 ou le mystère de la Dame de Vix.
______
Approche mediumnique de la création Jean-Luc Giraued
Invitation à l'intention des amis du Master EPIC, étudiants et
enseignants, etc., à l'interview débat de J Luc Giraud par
Laurent Danchin à La Vinaigrerie le samedi 17 novembre à 16
heures Le Pellerin
(cliquer)
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Evènement
Table
ronde du 7 septembre 2012 à la Galerie Delta à Paris autour du
livre de Joëlle Deniot,
Edith Piaf, la voix le geste l'icone Esquisse anthropologique et
du vernissage de l'exposition de l'artiste nazairienne Mireille
Petit-Choubrac illustratrice du livre.-
Création sur Youtube de Jean-Luc Giraud, sur les prises de vue
de Léonard Delmaire
Cliquez
sur l'image pour accéder au
Youtube de 26 minutes.
Découvrez
Cliquez
sur l'image pour accéder au youtube de Jean Luc Giraud
sur les dessins de Mireille Petit Choubrac, l'artiste
nazairienne ayant illustré le livre de J A Deniot Edith Piaf La
voix le geste l'icone esquisse anthropologique Lelivredart 2012
Edith PIAF, la voix, le geste, l'icône.
de
ambrosiette
Esquisse anthropologique de Joëlle Deniot. Livre préfacé par
Jacky Réault, sociologue, illustré par Mireille Petit-Choubrac,
et publié aux éditions Lelivredart. (automne 2012)
La
préface est disponible
sur
www.lestamp.com
La politique culturelle de la
Ville de Nantes 2006
Nantes*
et la culture de l’échange
Ville de Jules Verne et de Julien Gracq, Nantes est une ville
propre à engendrer le rêve. « Nantes… où j’ai l’impression que
peut m’arriver quelque chose qui en vaille la peine» disait
André Breton qui y « inventa » le surréalisme, dans une
rencontre fulgurante avec Jacques Vaché, et qui, tandis qu’il
rendait visite à Geneviève Mallarmé, déclarait être hanté, dans
ses vagabondages nocturnes, par le fantôme d’Arthur Rimbaud.
Nantes est aussi la ville de Jacques Demy qui prit le passage
Pomeraye, le quai de la Fosse ou La Cigale comme décors pour
raconter l’histoire de « Lola » en pensant à « Nadja », tandis
que Jean-Christophe Averty, revenait sur leurs pas, dans son
ready-made cinématographique « Le rêve d’une ville ». Quant à
Pierrick Sorin, il pourrait faire sienne la devise des
surréalistes « amour, humour, poésie, liberté ».
Nantes reste un port, un lieu de départ, un lieu d’accueil, une
ville de confluences. Les grands voiliers n’accostent plus sur
le quai de la Fosse, Feydeau n’est plus une île, mais il reste
la mémoire de l’eau, propre à favoriser les émergences. Ouverte
sur le monde, Nantes aime se confronter à d’autres horizons, et
toujours fait flamber l’imagination.
Initiateur de formes culturelles nouvelles, Jean Blaise, avec le
festival « Les Allumées », a révélé et réveillé la ville en
rapprochant les cultures et en l’investissant jusque dans ses
interstices. Le public se presse aujourd’hui aux grands rendez
vous que lui donnent La Folle Journée, Royal de Luxe, Le
Festival des trois continents, Claude Brumachon, Le printemps
des arts, Les Utopiales, Scopitone, Les rendez vous de l’Erdre…
Le musée des Beaux-arts se plaît dans un face à face entre
Ingres et Picasso, La Tour et Richter. Le palais de justice de
Jean Nouvel fait face aux immeubles baroques du quai de la Fosse
hanté par la mémoire d’un sinistre commerce. Tandis que, bientôt
le long de l’estuaire, des artistes de notre temps
s’installeront, entre les usines et les raffineries.
C’est là sans doute qu’il faut chercher la clé de cette ville,
dans ce dialogue entre réel et imaginaire, entre passé et futur,
dans cette culture de la rencontre et de l’échange. Nantes où
flotte toujours un parfum d’aventure…
I - Les grandes lignes de la politique culturelle
Depuis les lois de décentralisation, on a assisté à un
accroissement progressif de l’intervention des Collectivités
locales dans les politiques culturelles (Les villes financent
aujourd’hui 70 % de la culture en France). On le voit bien,
Nantes a misé sur la culture au cours de ces 15 dernières
années, la municipalité ayant compris que c’est à travers la
culture qu’elle jouerait son développement et sa modernisation.
La politique culturelle de la Ville de Nantes contribue
certainement à faire de Nantes une grande métropole culturelle
régionale, ouverte sur le monde qui poursuit un double
objectif, la proximité et la diversité, afin que chaque nantais
puisse accéder, selon son choix, à des pratiques culturelles
différentes et à des propositions artistiques variées.
Quelques chiffres clé : Budget culture : 65 Millions d’ €,
total subventions : 16 millions d’€ ; 250 associations
subventionnées.
La politique culturelle de la Ville Nantes peut se résumer
en quatre enjeux :
> Une conception de la culture qui ne doit pas
être limitée à la seule définition des Beaux-Arts mais ouverte
aux sciences et techniques, aux capacités d’expressions écrites
et orales de la pensée, au patrimoine et à l’art dans la Ville.
La politique culturelle dans une collectivité est, au même titre
qu’une politique éducative notamment, un levier essentiel dans
l’accès aux savoirs et dans l’organisation de la vie sociale.
> Une volonté de s’adresser au plus grand nombre, et notamment
aux personnes les plus éloignées de la culture,
avec une attention portée aux publics très défavorisés ou
empêchés. C’est
l’objectif de démocratisation, qu’on retrouve plus généralement
depuis quelques années sous l’appellation de proximité.
> Une prise en compte de toutes les
formes culturelles et
mouvements artistiques,
dans une égalité de traitement entre les styles.
On parle de plus en plus de
diversité culturelle.
On a effectivement intégré depuis des années les
formes qui étaient qualifiées de populaire (chanson, cirque,
musiques actuelles…). Une politique
donc qui veut s’attacher autant à la valorisation du patrimoine
qu’à la création contemporaine, en privilégiant toujours
qualité, innovation et recherche.
> L’évolution
nécessaire pour que Nantes devienne une métropole, une grande
ville culturelle, à l’échelle de l’Europe et au niveau
international, avec l’affirmation d’une ouverture sur le monde.
Ces enjeux et objectifs doivent être déclinés dans chacun des
domaines artistiques et culturels qui caractérisent une
politique culturelle municipale :
> Le patrimoine ;
> Le spectacle vivant (musique, théâtre, danse) ;
> Les arts visuels (arts plastiques, audio visuel, cinéma) ;
> Le livre et la lecture ;
> La culture scientifique et
technique
Des orientations stratégiques des
objectifs opérationnels
Dans le projet de mandat (qui s’achève), les fondements suivants
avaient été réaffirmés
> Consolider les principales structures et les projets existants
> Garder une capacité d’innovation et d’initiative en matière de
création pour de nouveaux projets
> Renforcer la politique culturelle et artistique auprès des
citoyens et dans les quartiers
> Réaffirmer en permanence les objectifs et les missions de
service public des équipements culturels
> Assurer une bonne gestion et utilisation des moyens
> Développer une politique d’évaluation.
Pour répondre à
ces enjeux, la politique culturelle a fait l’objet d’une
formulation sous forme d’un plan d’action. 7 orientations
stratégiques et 20 objectifs opérationnels ont été définis dont
je reprendrai ici les grandes lignes.
Orientation 1 : Affirmer la politique
culturelle nantaise du local à l'international
Une Politique culturelle de proximité : La culture pour tous
les Nantais, dans tous les quartiers.
Premier des objectifs de la
politique culturelle, la politique culturelle de proximité doit
apporter une réponse aux citoyens en matière d’offre artistique
et culturelle, comme en terme d’usage des équipements existant
et de mise en place d’équipements complémentaires.
L’objectif de proximité qui a fait l’objet d’une abondante
littérature, peut être vue en ce début du 21ème
siècle, comme une réponse à une crise : crise de la
démocratisation et son corrolaire, crise de l’action publique
(la démocratisation a été vécue au cours de la décennie passée,
comme un « échec » . cf dernière enquête d’O. Donnat sur les
pratiques culturelles des Français et les pouvoirs publics ont
été mis face à l’incapacité d’atteindre les grands idéaux
véhiculés par Malraux, l’élitaire pour tous….), crise de
légitimité (entrée des arts populaires), crise du lien social
(la société s’est disloquée socialement….voir banlieues)
Si la démocratisation est un objectif quasiment inatteignable,
cela ne doit pas empêcher d’y tendre. Quant à la politique
culturelle de proximité, on peut la voir comme l’ensemble des
moyens à mettre en œuvre pour rendre accessible la culture à
tous les citoyens. La politique
culturelle de proximité ne doit pas être entendue dans la seule
acception géographique. Elle induit aussi la lutte contre
l’exclusion culturelle, l’égalité de traitement sur le
territoire, l’aller - retour entre le centre ville et la
périphérie, la mise en œuvre de tous les modes de médiation.
Elle induit aussi la notion de diversité culturelle, c’est à
dire de prise en compte de manière égale, de toutes les
pratiques culturelles et artistiques.
Il s’agit là de considérer que démocratiser la culture, c’est
permettre à chaque individu d’avoir accès à la pratique
culturelle de son choix. Et donc de donner les moyens du choix.
Cela a supposé une nouvelle façon de travailler : les
collaborations entre les niveaux culturels, socio-culturels,
associatifs et éducatifs. Ce qui n’était pas évident si on se
souvient de la fracture entre les mondes culturel et
socio-culturels. Devant contribuer à la cohésion sociale, la
politique de proximité est un des enjeux majeurs de la politique
culturelle municipal. C’est pour cela qu’une évaluation est
conduite actuellement sur certaines actions de proximité et
sur les établissements culturels municipaux et non municipaux.
J’y reviendrai tout à l’heure.
Les actions culturelles dites de proximité se déclinent de la
manière suivante :
>
La mise en œuvre d’actions
culturelles : Trois Coups, Petite Yourte, résidences d’artistes,
actions menées par les établissements culturels (musées, ….).
Il s’agit du travail mené dans les quartiers (ex Cnr – Ecole
Urbain Le Verrier) ou avec les associations et centre
socio-culturels (cf travail du MBA avec des associations de
quartier dits défavorisés….Bief, Atelier bricolage…).
>
Soutien apporté aux projets d’une
centaine d’ associations culturelles intervenant dans les
quartiers (Tissé Métisse, Cité Monde, Athénor, Bibliothèques de
rue, …).
>
Une politique en
direction des publics dits « spécifiques » (handicap, prisons,
hôpitaux, publics en grande difficulté, la culture au service de
l’ intégration des personnes d’origine étrangère type
alphabétisation, foyers Sonacotra)…
> Une politique d’usage des
équipements.
> Des équipements culturels implantés dans les quartiers :
bibliothèques de quartier, lieux de répétitions ou de créations
tels le studio Saint Georges des Batignolles, le Labo 18.
> Des lieux de vie et de travail mis à disposition des
associations : ex. Collectif Pol’n, Ciné nantes et les
associations cinéma et video (video «z’arts, mire, apo 33…), les
associations du patrimoine portuaire (maison des hommes et des
techniques etc….)
Une politique métropolitaine et internationale
qui se décline
selon deux axes complémentaires :
>
l’ouverture aux
influences des cultures du monde et aux créations
internationales (accueil de créateurs étrangers : le Festival
des 3 Continents, le LU, les Rencontres du Cinéma Espagnol,
exposition d’artistes étrangers au MBA etc….)
>
l’exportation de son savoir-faire
culturel et de ses artistes : politique d’échanges artistiques
avec l’étranger, en direction principalement de quatre axes :
villes jumelées ou en partenariat avec Nantes (Recife, Durban,
Sarrebruck, Jacksonville, Seattle, Ruffisque, Dschang…) ;
grandes ville et collectivités de l’Arc atlantique (Lisbonne,
Bilbao, Anvers, Glasgow…) ; Asie ( Folle Journée au Japon,
festival au Vietnam).
Orientation 2 :
Une politique du Patrimoine
La politique du patrimoine englobe tous les enjeux d’histoire et
de mémoire d’une ville au travers de son patrimoine historique,
industriel, de ses sites et de ses paysages, l’inscription dans
la Ville d’œuvres d’art, ainsi que les enjeux de développement
économique et touristique.
> Restauration des monuments historiques : Château, musée Jules
Verne, Grues, bateaux monuments historiques (ex Le Léchalas, le
Roquio).
>
Parcours d’interprétation de la
Ville. Journées du patrimoine. Ateliers et classes patrimoine.
> Mémorial à l’abolition de l’esclavage (travaux de 2007 à
2009), sur le quai de la Fosse.
Orientation 3 : Le
spectacle vivant
Le spectacle vivant est sans doute ce qui vaut à la Ville de
Nantes sa notoriété, en France et à l’étranger. Grâce en
particulier à la Folle Journée ou à Royal de Luxe. Les
principaux enjeux de la politique municipale pour le spectacle
vivant sont les suivants :
> Conforter et développer la diffusion du spectacle vivant
(Soutien aux grandes structures : l’Opéra avec la création de l’ANO ;
à l’ONPL ; le LU – scène nationale ; Le TU….) ; Soutien aux
musiques actuelles (Olympic, Pannonica, Bouche d’air, Salle
Vasse….) ; aux festivals et grandes manifestations (Folle
Journée, le Printemps des arts, Scopitone, Les Rendez vous de
l’Erdre, parades de Royal de Luxe….).
> Favoriser une politique de création : Subventionnement à 50
compagnies dont les compagnies émergentes (type Non Nova ou le
Théâtre des 7 lieues). Action de Trempolino (aide aux groupes de
musiques actuelles).
> Développer les pratiques musicales amateurs : ex
Musica Nantes (cf évaluation). Il s’agit de
démocratiser l’entrée au CNR et soutenir et faire connaître les
nombreuses associations de pratique musicale collective
(chorales, groupes, etc….). Le Labo 188. Même travail à faire
avec la danse et le théâtre.
Orientation 4 :
la politique culturelle pour les arts visuels
Le Musée des Beaux-arts, fleuron de la
politique culturelle de la Ville pour les arts visuels, est un
des quatre ou cinq grands musées d’art de province. Doté
d’exceptionnelles collections (9000 œuvres conservées) du 13è
siècle à nos jours et de nombreux chefs d’oeuvre, le musée, au
cours des 15 dernières années, s’est fait connaître pour ses
expositions de renommées internationales en art ancien et
contemporain et sa politique d’édition. Il a développé dès le
début des années 90, une action culturelle et éducative
diversifiée en direction de tous les publics, les scolaires, les
publics éloignés de la culture, le grand public. Il fut pionnier
dans l’action dans les quartiers. La nouvelle directrice,
Blandine Chavanne, anciennement directrice du musée de Nancy, a
pris ses fonctions en octobre 2006.
L’Ecole Régionale des Beaux-Arts :
Etablissement d’enseignement supérieur (300 étudiants), au
rayonnement national et international, il assume également un
service de proximité de qualité pour le public local dans le
cadre des cours périscolaires. En cours d’obtention de
l’homologation au niveau européens (LMD). Nantes est connue en
France pour sa scène artistique très active, portée par ces
grandes structures municipales mais aussi par les différents
lieux de diffusion de l’art contemporain de la Ville (Lieu
Unique, Zoo Galerie, Ipso Facto…). De nombreux artistes en sont
issus, et ont acquis une notoriété nationale voire
internationale (quelques exemples, Fabrice Hybert, Pierrick
Sorin, Philippe Cognée, Bruno Peinado, Christelle Familiari,
Saadane Afif, Mathieu Mercier…).
La politique municipale pour l’audiovisuel et le cinéma
La politique de la Ville s’exprime tout particulièrement en
matière de diffusion, avec la volonté que soient montrées à
Nantes les œuvres du patrimoine (classiques du cinéma,
rétrospectives…) ainsi que les films art et essai, et le cinéma
de recherche. La Ville soutient particulièrement « Ciné
Nantes », dont l’objectif est de fédérer les différentes
associations nantaises et de gérer le « Cinématographe » dans le
pluralisme des esthétiques.
La mission d’éducation à l’image menée par cette association est
essentielle. La Ville apporte son soutien au « Festival des 3
Continents », l’une des manifestations les plus importantes de
la Ville. Elle apporte son soutien à d’autres festivals, Les
Utopiales, les festivals de cinéma européen dont le Festival de
Cinéma Espagnol, de plus en plus dynamique…
Orientation 5 :
la politique culturelle pour le livre et la
lecture
Dans un environnement de textes et d'images, où exclusion rime
souvent avec non maîtrise de l'écrit, la lecture constitue un
enjeu social et politique considérable. L'acte de lire et
d'écrire est un passage obligé pour réussir une scolarité, pour
maîtriser son environnement et ses conditions de travail, pour
accéder aux technologies nouvelles, pour vivre à part entière sa
citoyenneté. L’objectif de la Ville est de faire de la lecture
un bien véritablement partagé.
Depuis 1989, l’engagement de la Ville en faveur du développement
de la lecture continue à se développer. L’approche privilégiée a
toujours été transversale. La lecture n’est pas considérée
seulement sous l’angle culturel mais également par ses impacts
dans les domaines de l’éducation, du social, de la petite
enfance, de la jeunesse et des personnes âgées, de la vie des
quartiers. La politique municipale pour le livre et la lecture
s’exprime à travers :
Un réseau du Livre et de la Lecture
publique
Un réseau du livre et de la lecture publique dense et qui se
développe en se répartissant équitablement
sur le territoire avec trois médiathèques (une troisième
Médiathèque dans les quartiers Est en 2007) et cinq
bibliothèques de quartier.
L’affirmation de la présence de Jules Verne à Nantes
Jules Verne est né à Nantes en 1828. Il y reste jusqu’à l’âge de
18 ans et c’est sans doute là qu’il puise tout son imaginaire,
substrat de sa création littéraire. Il a indéniablement marqué
nombre d’artistes et d’écrivains nés à Nantes ou y étant passé.
En particulier les surréalistes, compagnons d’André Breton. La
Ville se devait à juste titre de se réapproprier cet illustre
nantais, l’écrivain français le plus lu et le plus traduit dans
le monde.
A l’occasion de la célébration du centenaire de la mort de
l’écrivain en 2005, en collaboration étroite avec la Ville
d’Amiens, le Musée Jules Verne sur la butte Saine Anne, a été
remis en valeur et plus de 50 événements (expositions, concerts,
spectacles, conférences, colloques….) ont été organisés.
Le soutien aux associations :
Bibliothèques associatives conventionnées, bibliothèques de
rue :
la Maison de la Poésie, Bibliothèque du Centre Pénitentiaire,
Bibliothèque sonore…les ateliers d’écriture.
Des Evénements culturels :
Lire en Fête ,
Biennale Le Livre et l’art au Lieu
Unique. Les Utopiales / Festival international de Science
fiction.
Orientation 6 :
La politique culturelle scientifique et technique
La culture ne peut être seulement le lieu de la seule
satisfaction des loisirs et du divertissement, car elle doit
aussi fournir des repères tant pour les individus que pour les
sociétés. Aujourd’hui, les sciences, qui forment un support
indispensable à la compréhension de notre monde, doivent encore
plus nourrir toutes les réflexions et toutes les créations.
Dans cette perspective, la Ville de Nantes intègre pleinement
dans sa politique culturelle les arts et les sciences. La
culture scientifique et technique permet notamment de mettre en
œuvre des actions qui organisent et développent l’accès au
savoir et à l’intelligence pour tous les nantais.
Le Muséum (voir fiche en annexe)
Contrairement à la plupart des muséums en France, celui de
Nantes est l’un des rares à s’être installé à la fin du 19ème
siècle dans un édifice construit à cet effet. Riche d’un
patrimoine de plus de 500 000 objets et d’une remarquable
bibliothèque, le muséum de Nantes qui fêtera ses 200 ans en
2010, est l’un des musées d’histoire naturelle les plus
important de France. Il accueille chaque année plus de 70 000
visiteurs dont environ 17 000 scolaires.
Grâce aux animations qu’il organise, à son cycle de conférences
(mardis muséum), à sa participation à des manifestations à des
manifestations nationales (Fête de la Science), le muséum offre
à ses publics un programme éducatif et culturel très complet.
Son ouverture au milieu scientifique, mais aussi au monde
associatif et aux jeunes artistes (le Péristyle s’affiche), en
fait un lieu de vie et de débats.
Des manifestations : La Fête de la
Science, principalement au Muséum et au Planétarium, en
partenariat avec le CNRS. La Semaine de l’astronomie organisée
par l’Association d’Astronomie Nantaise au Muséum.
Le Soutien à différentes sociétés savantes
: La Société des Sciences Naturelles de l’Ouest ;
La Société d’Astronomie de Nantes ; L’Académie de Bretagne ; La
Société Académique de Nantes et de Loire-Atlantique ; La Société
Dante Alighieri ; la société nantaise de préhistoire.
II – Le pilotage stratégique et la démarche évaluative
Le maire de Nantes a souhaité, dès 2003, engager la Ville dans
une réforme du mode de management et du fonctionnement des
services, afin de replacer le
citoyen-usager
au cœur du service public. Pour mieux répondre aux attentes des
Nantais, en mobilisant les plus justes moyens, en développant
une culture de résultats et en décliner les politiques
publiques thématiques dans chaque quartier sous la forme de
projets sociaux de quartiers.
Cette réforme s’est traduite par :
> La formulation de toutes les politiques publiques conduites
par la Ville, en orientations stratégiques , en objectifs
opérationnels et en actions. On vient d’en voir l’application
en ce qui concerne la politique culturelle. Ceci afin de
permettre aux élus, aux cadres et à tous les agents d’avoir une
visibilité des actions conduites, de donner du sens à l’action,
de savoir où l’on veut aller, comment et avec quelle efficacité.
>Un nouveau mode de management reposant sur la conduite de
projet : Identifier les objectifs à poursuivre, les moyens
adaptés, les résultats à atteindre et à mesurer. A chaque action
correspond un chef de projet. Chaque action ( : par exemple
Développer les pratiques musicales collectives) est pilotée par
un chef de projet, en collaboration avec d’autres collaborateurs
le cas échéant. C’est ce qu’on appelle le groupe projet. Chaque
action (projet) doit avoir un début et une fin, un budget, des
bilans d’étape, un temps d’évaluation des résultats (pas
nécessairement quantitatifs). Cette logique s’articule avec la
logique hiérarchique qui était seule à prévaloir jusqu’ici.
La démarche évaluative
Intégrée à la conduite du projet, l’évaluation d’une politique
publique se propose d’apprécier
les résultats
et les effets de celui-ci. Ses résultats sont comparés aux
objectifs fixés initialement et aux moyens mobilisés. Elle est
une aide à la décision permettant d’améliorer et de corriger si
nécessaire la conception, ou les conditions de mises en œuvre
des actions proposées.
L’évaluation permet d’éclairer et fonder les choix publics pour
mieux répondre aux besoins des usagers. Par sa méthode -
production de connaissance, croisement des points de vue dont
celui de l’usager (qui peut être une association) - elle rend
plus lisible les orientations prises et contribue au dialogue
voire au débat démocratique.
Une démarche conduite en interne et
animée collectivement
Pour mettre en œuvre l’évaluation de ses politiques, la Ville de
Nantes a adopté une démarche intégrée, pilotée en interne et non
pas confiée en totalité à un cabinet extérieur, comme cela se
fait généralement. La démarche d’évaluation découle des
évaluations conduites par l’Etat sur les grands domaines de
l’action publique (ex RMI). Elle commence à être adoptée par les
Villes, Nantes faisant figure de pionnière dans le domaine.
Une évaluation est une démarche particulière régie par des
règles déontologiques qui supposent une méthodologie spécifique
et rigoureuse. A Nantes, l’évaluation d’un projet ou d’une
action est pilotée par le chef du projet à évaluer et le
« référent évaluation » de la direction concernée. Ce qui permet
de réinjecter en temps réel, dans le quotidien de l’action et
de façon très opérationnelle, les résultats de l’évaluation.
Elle est conduite avec l’appui méthodologique d’une cellule
évaluation centrale et d’une instance de concertation, le Comité
Opérationnel d’évaluation, regroupant tous les chargés
d’évaluation des différentes directions de la Ville de Nantes.
Ce qui
permet d’assurer la neutralité et l’objectivité nécessaires à
toute évaluation.
Ce collège évaluatif
permet également la mutualisation des expériences et
l’appropriation collective de la démarche, voire la constitution
d’une culture commune. Privilégiant une logique d’efficacité,
l’évaluation veut produire du changement, pas seulement de la
connaissance.
Un cahier des charges est rédigé avant toute évaluation. Il
reformule les objectifs initiaux de l’action, pose une
problématique, recense les données mobilisables et les données
à recueillir par enquête si besoin (enquêtes quantitatives ou
qualitatives, souvent réalisées par des cabinets extérieurs). Un
rapport fournit les résultats des enquêtes, les principaux
enseignements (ce qu’on appelle le jugement évaluatif) et des
préconisations d’action. Les résultats de l’évaluation peuvent
être restitués aux usagers ou bénéficiaires de l’action : ce qui
alimente le débat public.
Enfin, elle facilite le management des équipes grâce à un
diagnostic partagé, et en donnant une vision positive du service
rendu.
L’exemple d’une évaluation ex
ante : Musica Nantes
Musica Nantes est un projet d’action publique qui veut favoriser
l’accès de tous les Nantais à la formation ou à la pratique
musicales collectives. L’hypothèse était de repérer et
labelliser quelques associations assurant une formation
musicale collective et favoriser la constitution d’un réseau.
Le principe d’une démocratisation de l’entrée au conservatoire
était également posée, considéré comme profitant aux familles
plutôt favorisées.
Afin de s’assurer de la validité de ces hypothèses et de
favoriser la mise en oeuvre du projet, une évaluation a été
menée entre janvier et juillet 2005. Elle est appelée ex ante en
ce qu’elle précède la formulation et la conduite d’une
politique.
Cette évaluation a produit des résultats concrets et utiles : un
état des lieux exhaustif (850 associations musicales repérées),
le repérage de 350 associations apparaissant comme faisant de la
formation (une enquête quantitative par questionnaire envoyé
par courrier a été réalisée par un cabinet extérieur,
l’identification de 118 associations actives faisant de la
pratique collective pour un public amateur. Ces dernières
pouvaient constituer un socle d’ associations partenaires de la
politique de la Ville. Une enquête approfondie (qualitative)
auprès d’une trentaine d’entre elles a fait émerger les besoins
réels de ces associations et la réalité de la pratique musicale
sur le terrain. L’analyse finale et les préconisations d’actions
ont permis de réorienter en partie le projet envisagé et
d’affiner les actions à mener : information des Nantais par
l’édition de guides, favoriser les collaborations entre
associations, mutualisation des compétences, maillage entre les
niveaux culturels, socioculturels et associatifs…
L’exemple d’une évaluation ex
post (ou chemin faisant) : les Trois coups
Cette évaluation s’inscrit dans l’évaluation qui est en cours et
porte sur les actions culturelles initiées par la Direction du
développement culturel, dans les quartiers, et l’action
culturelle des établissements municipaux et non municipaux.
J’ai travaillé avec deux étudiants du Master EPIC, Julien
Mingot et Léonard Delmaire.
Nous nous attacherons à l’exemple de l’évaluation de l’une
d’entre elles, les Trois coups, opération initiée en 2003 et
visant à favoriser les pratiques culturelles dans les quartiers,
par une programmation de spectacles dans des centres
socio-culturels (des spectacles dans cinq équipements de
quartier, trois fois par an). En prévision d’une évaluation
potentielle, des questionnaires avaient été distribués à chaque
édition, auprès des spectateurs, depuis le lancement de cette
opération.
L’ évaluation a été lancée en février 2006. Six mois de
travail : cahier des charges, enquête quantitative (600
questionnaires), et enquête qualitative sous forme d’entretiens
approfondis avec des responsables, des artistes, du public,
remise d’un rapport conséquent.
L’analyse et les préconisations sont en cours. Les résultats
montrent que le public touché, qui provenait jusqu’en 2006
majoritairement du centre ville ou de différents quartiers, et
ayant déjà une pratique culturelle, est en train de changer.
Pour la première année, le public est majoritairement issu des
quartier d’implantation des Centres socio-culturels où ont lieu
les représentations, avec une sur-représentation d’employés, de
femmes…..Bref, un public assez différent du public fréquentant
les lieux culturels traditionnels. Ce qui pour aller vite
indique que l’action Trois coups qui visait des publics éloignés
de la culture, tend à atteindre son objectif…..Ces résultats
très encourageants, auxquels je ne m’attendais pas, devraient
faire l’objet d’une publication dans une revue scientifique de
management culturel. Ces résultats feront l’objet d’une
restitution aux élus, aux chefs de projet mais aussi à tous les
partenaires des Trois coups, en particulier les associations
concernées.
La démarche d’évaluation marquera une étape importante pour le
service public, en ce qu’elle doit produire du changement et
profiter au débat public. En se développant progressivement dans
toutes les collectivités, elle pourrait bien voir émerger de
nouvelles compétences et de nouveaux métiers.
Mercredi 8 novembre 2006
Dominique DAVID
Chargée de mission
Évaluation de la politique culturelle
Direction Générale à la Culture
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NANTES ? comme tout milieu
humain ne se donne pas en transparence. Pour un étudiant en
sciences sociales c'est une (éventuelle) expérience personnelle
à réfléchir sans fin dans toutes les approches disponibles de
l'écrit contemporain et "passé.
Ce texte de Dominique David
qui participe à nombre de soutenances, est un document notamment
à l'appui du cours Espaces-Temps des politiques
culturelles. Il s'inscrit dans une connaissance historique
sociale et culturelle de la ville de Nantes. On recommande d'en
inaugurer une approche réflexive de temps long par l'article
Nantes L'excès la ville un essai d'identification de
Jacky Réault agrégé d'histoire, qui a profilé et inauguré ce
cours; Il est disponible sur le site du Lestamp laboratoire (ea
de l'Université de Nantes) où fut conçu le Master EPIC par
Joëlle Deniot devenu une société savante associative.
www.lestamp.com
Dominique DAVID
Chargée
de Mission à la Direction Générale
de la ville de Nantes
Vous êtes à Nantes...
Préalable à toute analyse des politiques
culturelles de la ville de Nantes ( on en propose la conférence
de D David sur ce site, pour le regard officiel) lire l'article
de Réault, Nantes l'excès la ville, Un
essai d'identification disponible sur
www.lestamp.com
On y trouvera des bibliographies
indispensables à tout mémoire étudiant une pratique ou un
établissement culturel nantais.
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